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Discours sur le sacerdoce de Grégoire de Naziance – Philippe Molac

Quand le retour aux sources patristiques nourrit notre réflexion sur l’actualité.

Note : * * * *
Difficulté : * * * *

Auteur : Philippe MOLAC
Éditions : Artège Lethielleux
Paru en : avril 2018
Nombre de pages : 200 pages

Résumé de l’éditeur :
Sitôt son ordination sacerdotale, Grégoire de Nazianze prend la fuite. Pour quelles raisons ? Il s’en explique le jour de Pâques 363 dans une homélie proche d’un plaidoyer pro domo.
Cet ouvrage présente une traduction renouvelée de ce texte, agrémentée d’un commentaire et de notes explicatives. Il était nécessaire de redonner à lire et goûter ce tout premier volume dédié au sacerdoce ministériel. L’exigence avec laquelle Grégoire perçoit la tâche du pasteur semble pour une part toujours d’actualité.

            Le récent retour aux sources patristiques (écrits des Pères de l’Église) a marqué un tournant et un enrichissement considérable dans la façon d’aborder la théologie. Il n’en reste pas moins que ces figures orientales sont parfois d’un abord quelque peu délicat pour les occidentaux que nous sommes. Le propre des universitaires connaisseurs de ces figures de haute volée spirituelle est de nous les rendre accessibles. Après avoir publié les Poèmes de l’Arcane en  2013, Philippe Molac permet aujourd’hui au Discours sur le sacerdoce de Grégoire de Naziance de connaître une large diffusion.

Le lecteur est bien accompagné dans cet itinéraire par un premier commentaire liminaire qui situe Grégoire de Naziance dans l’Eglise de son temps et qui ne manque, dès les prémices de l’ouvrage, d’établir quelques connexions avec notre temps, il est vrai séparé de plusieurs siècles, mais non moins réelles. Philippe Molac poursuit son introduction avec quelques données biographiques concernant l’auteur du Discours, l’élaboration du texte, sa manière d’aborder la théologie et l’Ecriture sainte de sorte que le lecteur entre dans la lecture de l’apologie avec un bagage certes limité mais déjà solide. Il n’en reste pas moins que la traduction de l’apologie est accompagnée par un foisonnant appareil de notes (près d’une par ligne !) qui apporte avec une rigueur universitaire toutes les précisions opportunes.

Il semble donc que cet ouvrage s’adresse d’abord aux fins connaisseurs de la patristique ou encore aux étudiants qui auront à se référer aux Discours sur le sacerdoce du Cappadocien. Il n’en reste pas moins que ceux qui souhaitent découvrir Grégoire le théologien ne seront pas déçus par cette lecture d’un abord indubitablement difficile mais où ils sauront retenir ce qui les touchera.

Dans tous les cas, on ne peut qu’être saisi de l’actualité des thèmes abordés avec éloquence par Grégoire : questionnements quant à la vocation, sentiment d’indignité face à l’exercice du ministère divin et enfin obéissance à Dieu qui envoie des pasteurs pour conduire son troupeau.

Un texte d’une telle qualité ne peut être qu’une valeur sûre pour aborder la question du sacerdoce d’un point de vue universitaire mais aussi, et pourquoi pas ?, en paroisse.

L’auteur :
Philippe Molac
(né en 1962), prêtre de la Compagnie de Saint-Sulpice, a enseigné pendant 15 ans la Patristique à l’Institut Catholique de Toulouse. Il continue son enseignement dans le cadre de sessions et est membre du comité de rédaction de la revue Connaissance des Pères de l’Église. Il a publié un certain nombre d’ouvrages et d’articles sur Grégoire de Nazianze

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