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L’église à la maison – M-F Baslez

Sous titré “histoire des premières communautés chrétiennes Ier –IIIe siècle” l’auteur revient comme historienne sur les premiers temps de l’Église et sur les enjeux de ces églises domestiques.

Nouvelle collaboratrice de Lire chrétien, Jacqueline rédige régulièrement des recensions qui paraissent notamment dans France catholique. Elle a la bonté de nous faire parvenir les textes qu’elle produit et qui ne sont pas repris par ailleurs. Merci !

Résumé

Et si c’est par là que tout avait commencé ? Les églises « domestiques » ou de « maisonnées » (en d’autres termes « l’Église à la maison ») ne sont-elles pas à l’origine de l’essaimage et de la croissance du christianisme durant les trois premiers siècles de notre ère ? Ne constituent-elles pas le vecteur d’une foi qui va se répandre sans rester cantonnée à quelques communautés isolées ?

À partir de leurs modes de vie et d’action, mieux perçus désormais par l’évolution générale de l’histoire antique, Marie-Françoise Basiez rejoint au plus concret la condition des chrétiens de cette période. Ni cachés, ni confinés, ceux-ci portent des questions qui sont parfois aussi les nôtres : l’émergence de l’individu, la place des femmes, la condition d’immigré ou d’esclave, la synodalité, le sens de la mission… À leur manière, ils témoignent déjà de l’annonce de la foi dans un milieu hostile ou indifférent.

Loin des idées reçues ou des inévitables anachronismes, Marie-Françoise Basiez met en évidence avec force la dynamique de la christianisation à l’oeuvre à l’époque, celle qui permet à « l’Église à la maison » de s’ouvrir à la dimension de l’universel.

4ème de couverture

Un travail sérieux et bien documenté

Mme Baslez est très savante. C’est une universitaire spécialiste des premiers siècles du christianisme qui a déjà écrit une importante biographie de St Paul. Elle collabore au Centre Sèvres tenu par les jésuites , ce qui donne une indication sur son orientation religieuse. Elle fait ici le point sur ce qu’apportent les derniers travaux universitaires sur les débuts du christianisme , disant ce qui est certain, ce qui est probable, et les questions pour lesquelles elle ne peut apporter que des points d’interrogation. Pas une idée qui ne soit appuyée en note par une référence aux textes antiques dont Mme Baslez est évidemment familière et le volume se termine par une copieuse bibliographie. Il en résulte une connaissance aussi précise que possible de la vie des chrétiens dans les premiers siècles de leur existence.

L’église à la maison, pour tous !

C’est un ouvrage destinés aux spécialistes mais tout de même assez bref et écrit de façon assez claire pour intéresser de simples fidèles d’aujourd’hui qui ne manqueront pas de chercher dans les caractères antiques de l’Église un point de comparaison avec les problèmes d’aujourd’hui, peut-être une réponse . Ils attacheront peut-être une attention toute spéciale aux chapitres consacrés au féminisme et à la question de l’esclavage.

L’auteur montre, avec beaucoup de soin comment, par une évolution naturelle des choses et sans aucune prétention révolutionnaire, des esclaves ont pu devenir des partenaire respectueux et respectés à la maison et des femmes acquérir notamment dans le commerce, des situations importantes. De la famille proprement dite, par un réseau de relations personnelles en grande partie commerciales ,par les voyageurs professionnels, la doctrine et les modes de vie chrétiens s’étendent progressivement. Et les grandes persécutions de la fin du deuxième et du troisième siècle ont favorisé des conduites individuelles sorties la collectivité familiale. 

La maison “église domestique”

Mme Baslez ne sort de la stricte neutralité de l’historienne que très discrètement dans la conclusion : Les Églises de maisonnée “ont été un point de départ pour découvrir une forme communautaire de la relation à Dieu et de la manière de le célébrer. Aujourd’hui, à l’inverse, l’église dite domestique ou “petite église” (ecclesiola) a vocation à être un miroir de l’Eglise universelle qu’elle reproduit en miniature à l’échelle du foyer dans une dynamique d’évangélisation fonctionnant du magistère vers la base. Un prototype n’est pas nécessairement un paradigme”. Tel est le point final du livre, assez mystérieux, peut-être un avertissement à ceux qui contesteraient le magistère… 

L’école à la maison, histoire des premières
communautés chrétiennes Ier –IIIe siècle



20€

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