
Jésus et Jonas, signes pour nous
On peut assez rapidement et facilement mettre en place un parallèle qui dans cet extrait d’évangile nous saute aux yeux ; Jonas / Fils de l’homme et Ninive / Israël.Il faut avant de continuer plus loin rappeler l’histoire de Jonas, tout du moins la partie qui nous intéresse ici Jon 2, 1-10.
Dans cette histoire on peut voir que les ninivites exécutent un changement radical de comportement. Ils laissent de côté leur vie d’avant pour une pénitence, ils veulent essayer de se racheter, ils tentent le tout pour le tout sans être certain du résultat. Dans La mort Joseph Ratzinger (Benoît XVI) dit explicitement du message de Jonas qu’il est « un appel à la pénitence dans l’imminence du salut et du jugement ». Cette ville nous est décrite comme immense mais le message la traverse en moins de trois jours, chose exceptionnelle. De plus les habitants ne prennent pas seulement l’habit de deuil, ils vont plus loin et reconnaissent vraiment leurs fautes, ils revêtent tous humains et animaux le sac. Ils abandonnent leurs idoles et leurs mauvaises habitudes pour revenir vers le Seigneur, ils font un jeûne et prouvent ainsi au Seigneur leur volonté de se convertir.
Le signe de Jonas dont parle Jésus c’est donc cela ; seulement des paroles. Malgré tout Jésus fait des miracles, d’autres signes et il enseigne, il va donc un peu plus loin que Jonas. Pour autant Israël ne cherche pas à se convertir comme l’ont fait les hommes de Ninive qui vont alors devenir jugent sur Israël au moment du jugement.
« A vous qui êtes appelés à être saints… » nous dit la lettre aux romains proposée pour ce jour. Paul exhorte ses interlocuteurs à saints, c’est l’objet principal de ses lettres ; le Seigneur veut des saints et la communauté doit nous y aider. Il appelle donc à écouter les apôtres qui nous sont envoyés par le Seigneur de la même manière qu’il faut écouter le Fils de l’homme (dans sa Parole) ou qu’il fallait écouter Jonas. Ecouter les apôtres et le Fils de l’homme comme lui-même, Jonas, fût écouté. Par ailleurs en rapprochant les deux textes du Nouveau Testament ont remarque que la sainteté qu’exhorte Paul ne peut pas se faire si on y laisse pas quelques plumes. C’est à dire si l’on ne fait pas pénitence afin de reconsidérer notre relation à Dieu, aux autres et à la vie. C’est un appel à nous délier de ce qui nous retient loin du Royaume dont le Seigneur veut nous ouvrir les portes. Cela demande une conversion de chaque jour, cela demande d’interroger à la lumière du Christ nos pratiques, nos habitudes,… qui nous retiennent loin de Dieu.
On peut d’ailleurs rapprocher ce thème de l’évangile entendu ce dimanche (28ème dimanche du temps ordinaire : Mc 10, 17-30).
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Père Augustin
Prêtre du #diocèse #Beauvais @catho60. Encore en étude jusqu'en 2021 en théologie morale. Avant d'entrer au séminaire pour @catho60 j'ai fait mes études à @UniLaSalle_fr école d'ingénieur agricole dont je suis diplômé. Ce blog est né car lors de ma formation au séminaire certains professeurs m'ont demandé de m'exercer à écrire et développer une pensée. De plus j'ai trouvé ce moyen car il peut m'être utile et être utile à d'autres et cela m'oblige à lire ! Mon article préféré : https://lirechretien.fr/2015/05/01/comment-jai-vu-dieu-a-loeuvre-dans-la-maladie-de-mon-frere/

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