
Essai sur la connaissance de Dieu – C. TRESMONTANT
Partir sur les pas de la connaissance de Dieu grâce à la philosophe. Comment la science peut-elle affirmer l’existence de Dieu ? Comment l’histoire d’Israël l’y aide ?
Résumé de l’éditeur
Y a-t-il un Absolu ? Si oui, peut-on le connaître ? Et quel est-il ? Claude Tresmontant souhaite ici un lecteur qui soit scientifique et rationaliste pour raisonner avec lui sans a priori, demandant que ne lui soient accordés que l’exercice de la raison et de l’expérience.
Fondant sa réflexion sur trois grands « faits » : le monde (l’Univers de plus en plus complexe, jusqu’à comprendre l’être humain) ; Israël (un peuple singulier, porteur d’un message totalement nouveau) ; Jésus (un homme unique, dont le Nouveau Testament affirme la divinité), Tresmontant les analyse tour à tour sans omettre les grandes contradictions que l’histoire de la pensée leur a opposées.
Une véritable enquête sur Dieu.
Claude Tresmontant (1925-1997) philosophe, hellénisant et hébraïsant, réussit à mener à la Sorbonne une vie entièrement consacrée à l’histoire de la pensée chrétienne depuis ses origines. Il insiste, dans le présent ouvrage, qui relève de la philosophie, non de la théologie, sur le fait que la science actuelle permet d’affirmer l’existence de Dieu et s’appuie sur l’histoire d’Israël pour affirmer la singularité de l’histoire de Jésus que plus tard les théologiens des premiers Conciles définiront comme vrai Dieu et vrai Homme .
Première partie : De la connaissance de Dieu à partir du monde
Dans cette première partie, Tresmontant attaque les métaphysiques qui refusent l’idée de création et réfute ceux qui soutiennent une hypothèse panthéiste ou ceux qui refusent d’examiner la situation de l’homme, la jugeant absurde . Ceci dit il va pouvoir s’avancer dans l’hypothèse où un être humain peut découvrir pas à pas à la fois une science et une métaphysique. Nul n’ a le droit de dire que la métaphysique est sans objet réel parce que les opinions divergent.
C’est justement ce qu’il faut prouver. Nous usons de la vie sans savoir pourquoi nous sommes là mais nous pouvons y réfléchir sans vérification expérimentale. L’univers ne s’est pas créé lui-même et il n’est pas incréé ni aucun des être qui l’habitent. L’univers est non-divin. Qu’ il ne soit pas l’absolu, c’est une donnée immédiate de l’expérience positive. Il s’est constitué progressivement. Tel que nous le connaissons il est arrivé à un point tardif de ce développement par une synthèse progressive de plus en plus complexe. Le hasard ne suffit pas à rendre compte de cette synthèse.

Et l’homme avec son intériorité et sa réflexion ? un produit de la matière ? : C’est une chimère que de l’imaginer ainsi sorti du néant. Oui, on peut inférer qu’un Autre l’a créé . il y a une intelligence qui a opéré et continue d’opérer dans le monde. Elle ne peut pas être immanente à ce qu’elle édifie, elle continue son œuvre alors que chaque être pris isolément, meurt. Le problème du mal est second par rapport à l’existence et à la vie . Le monde apparait comme la manifestation d’un amour créateur. Il est beau et la beauté est le luxe de la création. On ne peut récuser l’idée d’un être absolu sans nier sa propre raison. Dieu est le seul dont le nom propre est Je suis. Il ne peut être nié sans que la pensée se mette en contradiction avec elle-même. C’est une absurdité de vouloir expliquer l’être par le non être, le plus par le moins le nouveau par l’ancien. L’Absolu est une liberté créatrice, généreuse, personnelle et aimante.
Deuxième partie : De la connaissance de Dieu à partir d’Israël
Une tige parmi d’autres qui peut-être recèle du point de vue qui nous occupe, des enseignements. lsraël a la connaissance d’un Absolu, être personnel, créateur qui entretient avec lui des relations personnelles. C’est un phénomène nouveau. Une relation de dialogue s’institue entre l’Absolu et le peuple hébreu.
Israël a conscience d’avoir été créé spécialement par le Dieu vivant pour une mission universelle. Il a reçu une instruction, la Torah qui le distingue de tous les autres peuples de son époque. Avec les prophètes, son histoire est celle du péché et du jugement. L’histoire d’Israël est comme une longue connaissance expérimentale de Dieu, expérience répétée inlassablement, expérience analysée au tableau noir par le nabi avant d’être réalisée dans les faits, dans l’histoire. Nous sommes créés à l’image et à la ressemblance du Dieu Très-Haut, créateur de toute créature , nous sommes appelés à devenir créateurs . À nous de consentir à la transformation nécessaire. La manifestation de Dieu au peuple de Dieu s’est faite d’une manière quasi expérimentale par une suite de manifestations suivies d’expériences historiques.
Troisième partie : De la connaissance de Dieu à partir du Nouveau Testament
Israël n’est pas un peuple quelconque mais la création d’une humanité nouvelle par laquelle l’homme devient fils de Dieu. Quelque chose de tout nouveau, quoique préparé pendant des siècles peut s’accomplir.
Un jeune charpentier Ieschoua (Jésus) est reconnu comme le Messie par Jean-Baptiste qui préparait par la pénitence, une foule à accueillir celui qui devait les baptiser “dans l’esprit saint et le feu“… Jésus réunit une petite troupe de disciples et donne progressivement tous les signes de sa divinité, par l’autorité de sa parole, par ses miracles par la résurrection de morts, et finit par se révéler par un Je suis qui peut le faire reconnaitre comme l’égal de Dieu. Pourtant il s’adresse plusieurs fois avec humilité à son père et vit et meurt comme un homme avant de ressusciter, problème résolu plus tard par le concile de Constantinople.
Dans cette dernière partie, Tresmontant s’arrête à la frontière de la théologie. Jusque-là, opposé à un fidéisme obscur, il insiste sur l‘ importance de l’intelligence pour l’accès aux vérités de foi. Mais il demande à celle-ci un peu plus que l’adhésion aux vérités mathématiques. Il faut une intelligence purifiée par la conversion du coeur.
Essai sur la connaissance de Dieu

22€
L’auteur
Philosophe, exégète et métaphysicien, spécialiste de l’hébreu et traducteur des quatre évangiles et de l’Apocalypse, Claude Tresmontant (1925-1997) a été professeur de philosophie médiévale puis de philosophie des sciences à la Sorbonne. Il fut également correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques.connaiss
Il obtint le prix Maximilien-Kolbe en 1973 et le grand prix de l’Académie des sciences morales et politiques pour l’ensemble de son oeuvre en 1987.
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